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Ce qu’il faut comprendre des recommandations de la Haute Autorité de la santé.

Spécialisée en pédiatrie, j’ai exercé en pneumologie à l’hôpital des enfants du CHU de Bordeaux en parallèle de mon activité libérale. J’ai pu observé les deux pratiques et ai désormais une vision globale de cette pratique.

A l’hôpital nous recevons des enfants en état de fatigue excessif, parfois en détresse respiratoire, avec une température dépassant les 38° et une alimentation très faible. Leurs bronches sont tellement inflammées et/ou encombrées par les sécrétions, qu’elles ne laissent plus passer l’oxygène. Les enfants arrivent aux services des urgences ou en pneumologie pour être aidés à mieux respirer de manière plus radicale : ils sont parfois placés sous oxygène, désencombrés de manière instrumentale (avec un aspirateur à mucosité) et ont des traitement spécifiques tels que des aérosols. Ils sont placés sous surveillances (on dit qu’ils sont scopés ou placés sous monitoring) afin d’observer en temps réel leur saturation en oxygène et leur rythme cardiaque. Ces bébés peuvent parfois bénéficier de séances de kinésithérapie, seulement lorsque leur état est stabilisé car la kinésithérapie respiratoire peut fatiguer le bébé et aggraver son état car il a besoin de toute son énergie pour respirer.

Dans les cabinets libéraux, nous recevons des bébés qui sont gênés pour respirer car leurs bronches sont encombrées par des sécrétions. Ces bébés, mangent moins et dorment mal car ils n’arrivent pas respirer correctement : leur nez est encombré et ils ne respirent pas spontanément par la bouche. Ils peuvent également présenter des signent de tirage ce qui signifie qu’ils utilisent des muscles qu’ils ne devraient pas pour respirer. Le rôle du kinésithérapeute en cabinet libéral est d’évaluer l’état de l’enfant jour après jour afin de déterminer s’il a besoin d’être hospitaliser, s’il doit poursuivre le traitement ou arrêter. Pour aider l’enfant à mieux respirer, nous utilisons des techniques de mouchage au serum physiologique avec parfois l’aide d’un aspirateur à mucosité (c’est un mouche bébé en plus efficace !). Ensuite, nous allons aider l’enfant à expirer tout son air afin de faire remonter les sécrétions. Pour se faire, nous plaçons nos mains sur son thorax et sur son ventre afin de l’accompagner dans son expiration. Plus il souffle, plus il fera remonter les sécrétions qui se trouvent au niveau de ses petites bronches et qui l’empêchent d’absorber correctement l’oxygène. Ces manoeuvres vont également l’inciter à tousser ce qui terminera de faire remonter les sécrétions. La toux peut également être parfois provoquée au niveau d’un point réflexe se situant au niveau de la trachée. Une fois les sécrétions remontées, le bébé va les cracher (nous pouvons l’y aider en passant le petit doigt dans sa bouche) ou les avaler (elles partiront dans ses selles). Enfin, votre kinésithérapeute vous expliquera que faire à la maison pour aider votre bébé à mieux respirer.

Pour toute question, avis ou conseils, contacter votre kinésithérapeute.

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